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RépondreSupprimereuropéennes, la capacité de l’UE à peser en tant que telle sur les
destinées du monde devient de plus en plus faible. Sans compter les
pays de la rive sud qui sont désormais les victimes des délocalisations
asiatiques16. Quant aux hydrocarbures, pour ceux qui en détiennent,
ils sont un miroir aux alouettes qui ne durera pas très longtemps. Il
y a donc, pour l’avenir, un enjeu majeur de déconstruire une relation
qui fonctionne artificiellement pour en rebâtir une nouvelle basée
sur de réelles fondations.
La coopération euro-arabe pourrait être une piste riche d’avenir.
En 1974, elle avait été lancée sur l’angoisse d’un avenir sans pétrole
et sur la découverte via l’embargo pétrolier de 1973 de la puissance
nouvelle de nations longtemps méprisées. Aujourd’hui, elle se
comprendrait davantage dans une logique des interconnexions de
zones qui ne peuvent plus être exclues de l’analyse stratégique et
économique. Comment penser la Méditerranée sans faire le lien avec
le Moyen-Orient et le Golfe à l’Est, le Sahel et la Corne de l’Afrique
au Sud, et la mer Noire au Nord? Dans cette perspective, pour
l’Union européenne, un début de réponse serait peut-être à trouver
dans le «Partenariat stratégique » du Conseil de l’Union européenne
de juin 2004 «Entre l’UE et la région méditerranéenne ainsi que le
Moyen-Orient » qui avait été élaborée juste après la guerre d’Irak et
immédiatement oubliée17. Elle était riche de perspectives notamment
dans ses analyses sur le lien avec le Golfe. Il conviendrait donc de
donner de la chair à ces réflexions en les reliant aussi avec le Sahel car
les années qui s’avancent vont être difficiles pour tous!
Le problème de la «périphérisation» est donc double : d’une part,
après la prise de conscience, pour mettre en place une politique
qui lutte contre la marginalisation politico-stratégique de l’Union
Vingt ans après la Déclaration de Barcelone, le bilan du processus euroméditerranéen est plus que mitigé. Si le Partenariat euro-méditerranéen avait
RépondreSupprimercontribué à maintenir un ensemble de liens entre les rives, il n’a pas résisté,
ni l’Union pour la Méditerranée qui lui a succédé, à la crise économique
et financière mondiale et aux révolutions arabes consécutives. Il convient
donc de questionner, en cette date anniversaire, le sens et la pertinence de la
coopération euro-méditerranéenne, et ses voies de relance, à un moment où la
zone semble s’enliser dans l’insécurité et le marasme économique.
Abstract
Twenty years after the Barcelona Declaration, the European Mediterranean
Process’ record offers a very mixed picture. If the Euro-Mediterranean
Partnership has contributed to maintain a compendium of links between
rivers, it did not resist, and neither did the Union for the Mediterranean, the
economic and financial crisis and the consecutive Arab revolutions. At this
anniversary date, the meaning and relevance of the Euro-Mediterranean
cooperation is thus questioned, as well as the roads to its recovery, at a critical
time when insecurity and economic morass seem to paralyze the region.
de sociétés de la connaissance est un des éléments majeurs de cet
RépondreSupprimeréchec structurel. L’investissement étranger, également négligeable
en volume, n’est toujours pas au rendez-vous avec tout ce
qu’il implique, outre la finance, en termes d’ingrédients du
développement. Enfin, la crise lamine les économies fragiles qui
doivent vivre avec la réduction de l’aide au développement, le
ralentissement de l’activité mondiale, la chute des transferts des
migrants et, pour certains pays, le retour massif des travailleurs
migrants chassés du Golfe et de Libye et, enfin, les réfugiés
(1 million en Tunisie et en Jordanie, 1,8 au Liban, 1,9 millions en
Turquie, à prévoir selon le HCR pour décembre 2015)13.
Cette situation institutionnelle dégradée ne serait rien si elle ne
s’inscrivait pas dans un ensemble conflictuel et de déstabilisation
aggravée :
– les « révolutions arabes » ont débouché sur des situations
conflictuelles (guerres civiles et ouvertes) et de fragmentation
étatique (Libye, Syrie, Irak, Yémen, Somalie, etc.). Les groupes
islamistes (Al-Qaïda et surtout l’État islamique) ont fait leur lit de
cette déstructuration.
– le soi-disant «processus de paix israélo-palestinien» est au
point mort. Aujourd’hui, la situation est plus mauvaise qu’avant les
accords d’Oslo. Toutes les voies de négociations ont été épuisées et la
Palestine politique n’existe plus sauf à Gaza, dans les mains fragiles
du Hamas; la Palestine géographique n’est plus qu’un puzzle. Aucun
des deux protagonistes (mais lesquels au juste ?) ne veut ni ne peut
conclure. La population, désespérée, n’a plus le choix qu’entre l’exil et
la révolte spontanée. De ce lit de braises, l’état islamique tente de se
faire un tremplin…
Les résultats de ce nouveau montage ne sont pas fait attendre
RépondreSupprimerlongtemps. Le processus politique se retrouva immédiatement
paralysé suite à la guerre de décembre 2008 contre le Hamas à Gaza.
Par ailleurs, ce modèle intergouvernemental s’étant appuyé sur les
personnalités autoritaires des régimes en place (Moubarak, Bachar
Al-Assad, Ben Ali, etc.), les révolutions arabes firent le reste. Enfin, au
plan économique, l’appel aux fonds souverains du Golfe se heurta aux
réalités de la crise économique et financière. Aujourd’hui, installée
à Barcelone et doté d’un secrétariat pléthorique (représentant la
diversité méditerranéenne) l’UPM se contente de gérer quelques
projets.
Un défi économique et stratégique insurmontable?
Les pays du monde arabe semblent frappés par l’immobilisme,
les réformes structurelles, quand elles ont été lancées, restent
au milieu du gué. La région apparaît comme «pétrifiée », dans
l’incapacité d’imaginer un nouveau modèle de développement
économique lui permettant de sortir de la quasi-stagnation où elle
est plongée depuis les années 1980. Face à elle l’Asie a explosé et est
la seule région du monde à résister partiellement à la crise. Vingt
ans après la Déclaration de Barcelone, (a été oublié l’objectif de zone
de co-prospérité partagée), la convergence économique notamment
avec les voisins du Nord, n’est pas au rendez-vous. La vision euroméditerranéenne reste une illusion à défaut de systèmes productifs
dynamiques, de bureaucraties efficaces et d’élites porteuses. La
libéralisation économique entamée dans le cadre de l’ajustement
structurel et du cadre de Barcelone –inégal selon les pays– n’a guère
bénéficié aux populations. De la même façon, l’inégalité persiste,
quand elle ne se creuse pas un peu plus, entre les secteurs protégés et
les secteurs traditionnels (notamment les campagnes12) – ceci influant
sur la détérioration du cadre environnemental. La non-émergence
L’enjeu raté de l’Union pour la Méditerranée
RépondreSupprimerEn arrivant au pouvoir, Nicolas Sarkozy avait fait de l’UPM un
l’élément principal de sa politique extérieure. Alors candidat à
l’élection présidentielle, il avait, dans le discours de Toulon du 7
février 2007, posé les bases d’une «Union méditerranéenne ». Après
un démarrage difficile dû aux erreurs de communication, notamment
vis-à-vis de l’Allemagne et de l’Union européenne, le nouveau projet
fixait finalement, le 13 juillet à Paris, ses axes de travail et d’action;
puis à la conférence des ministres des affaires étrangères à Marseille,
les 3 et 4 novembre 2009, les prémices de sa structure institutionnelle9
.
Les différents discours du président français pour proposer une
nouvelle initiative en Méditerranée se sont fondés (discours de
Toulon, puis de Tanger) sur une critique radicale du Partenariat
euro-méditerranéen – mettant en avant le caractère bureaucratique
et euro-centré du processus engagé en 1995. La proposition française
fut d’y substituer une initiative politique, marquée par l’égalité des
partenaires des deux rives et la réalisation de «projets concrets » (sic).
Au plan institutionnel, son organisation a mis en place une
co-présidence entre un dirigeant de la rive nord, désigné selon
les mécanismes de représentation en vigueur au sein de l’UE, et
un dirigeant de la rive sud, désigné par consensus dans les États
concernés. Le président égyptien et le président français furent les
deux premiers co-présidents. Pendant les négociations, la Ligue
arabe émergea comme partenaire10. Au final, l’UPM est désormais
la réunion des membres de l’Union européenne, de la Turquie en
processus d’adhésion, des pays arabes et d’Israël11.
La politique de voisinage:
RépondreSupprimergommer la spécificité méditerranéenne
Avec l’absorption des pays de l’est de l’Europe et l’émergence
d’une nouvelle frontière à l’Est, l’UE a mis en place à partir de 2003
un cadre politico-juridique de coopération: la politique de voisinage
(PEV). Cette approche a pour intérêt de normaliser la démarche de
coopération en lui donnant des référents communs. Ce référentiel
reprend en compte la philosophie politique et économique de
l’Europe et un certain nombre de critères en matière de sécurité
(essentiellement sur le terrorisme et la prolifération des armes).
Les États doivent adhérer à ce corpus théorique pour bénéficier
en contrepartie de l’aide européenne. Mais ce caractère théorique
trouve des points d’application très pratiquestelle la mise en
application des règles de base fixée par l’UE (mise en conformité des
législations, réforme des administrations, fiscalité, douane, etc...).
La principale qualité de la PEV a été d’égaliser pour tout État les
conditions d’accès à la coopération européenne. Mais cette qualité fut
vécue aussi comme un défaut majeur pour nombre d’observateurs.
De fait, il fut largement reproché à la PEV de nier les spécificités
nationales et régionales et, finalement, de considérer que l’Ukraine
valait le Maroc, et la Moldavie, la Tunisie, en gommant les processus
historiques de coopération et les liens spécifiques établis de longue
date. Au final la PEV fut perçue comme un instrument visant à
éliminer le Partenariat euro-méditerranéen8
. Paradoxalement, c’est
dans l’objectif de mieux reprendre en compte cette spécificité que
la France s’attacha à « tuer » le PEM pour lui substituer une nouvelle
politique ambitieuse : l’Union pour la Méditerranée.
Les vingt ans de la
RépondreSupprimerDéclaration de Barcelone :
reconstruire sur un
champ de ruines
dialogue de sourds que de l’échange, car la seule présence des
RépondreSupprimerreprésentants israélien et palestinien suffit à bloquer toute forme
de débat. Le point d’orgue de la dégradation du volet sécurité
de Barcelone (volet 1) fut l’échec de la conférence de Marseille de
novembre 2000 et le renvoi aux calendes grecques de la Charte pour
la paix et la sécurité qui aurait dû être le chapeau institutionnel de
ce qui ne fut qu’une déclaration de principes. Les anniversaires
successifs ne firent que constater cette dégradation progressive.
Le dialogue méditerranéen de l’OTAN (DMO), lancé en même
temps, a profité des faiblesses du PEM en matière de sécurité pour
avancer. Moins ambitieux politiquement et géographiquement, plus
pragmatique et limité à de la formation, de l’échange et du débat
en matière de défense et de sécurité, le DMO a pris une vitesse de
croisière. Le sommet d’Istanbul de 2004 en a renforcé l’image globale.
De leur côté, les pays participants le perçurent comme un forum
de plus pour échanger et pour bénéficier de la formation gratuite.
Cependant la plupart des pays arabes participants semblent réticents
du fait de la participation d’Israël. La présence de ce pays exclut de
facto toute possibilité d’approfondissement. Le DMO est donc resté
limité dans sa portée et dans ses effets1
.
Avec la guerre d’Irak, l’initiative américaine du «Greater Middle
East », appelée lors du Conseil du G8 de Sea Island «Broader Middle
East », est apparue s’inscrire dans le cadre d’une reprise en main
globale de l’espace arabo-musulman par les États-Unis. Pesé à cette
aune, le PEM ne valait plus très cher. Au demeurant, une bonne
partie des « recettes » de coopération du PEM avaient été purement
et simplement copiées par les Américains et transposées dans
leur problématique globale. Les difficultés inhérentes à la gestion
calamiteuse de la guerre d’Irak réfrénèrent les intentions initiales.